Asnières en fête autrefois, souvenirs de Jean Vidal
26 mars 2010 | Nos voisins
Une maison voisine, où l’on dansait, répandait quelques mélodies,
qu’apportait le vent, car c’était l’heure des plaisirs et du repos.”
Antoine de Saint Exupéry Vol de nuit
L’Alcazar, à ses débuts vers 1900, était un café concert. Maurice Chevalier s’y est produit. Il y avait cinq cinémas à Asnières. C’était la distraction la plus populaire.
A l’Eden Théâtre qui se situait Grande Rue Charles de Gaulle passaient des opérettes. Par la suite, cet établissement est devenu un cinéma.
A la libération, les chars allemands ont tiré trois obus: un est tombé sur l’école sainte Geneviève, un autre sur une boutique, le troisième sur l’Eden Théâtre. Les bals étaient une grande attraction pour les jeunes et les adultes. Il y en avait un sur les quais de Seine qui fut fermé après qu’un crime y eut été commis. Le quartier était mal fréquenté et déjà des bandes rivales entre Clichy et les Quatre Routes se battaient sur le pont de Clichy et allaient jusqu’à balancer les adversaires dans la Seine.
L’été, des forains venaient monter leurs manèges et leurs baraques de tir, de confiseries, etc. Les guimauves, barbe à papa, berlingots et autres pains d’épice étaient fabriqués sur place. Les fêtes foraines s’installaient sur les bords de Seine, place du Capitaine Bossard.
Il y avait de nombreux cafés où on pouvait aller guincher. Les danses à la mode étaient alors la java, la valse…
L’usine de dentifrice Gyps possédait une fanfare qui participait au défilé du 14 juillet en faisant le tour d’Asnières. De la mairie par l’avenue de la Marne, la fanfare traversait Bécon, redescendait par la rue des Bourguignons jusqu’à la place Voltaire. C’était pour la plus grande joie des jeunes qui pouvaient danser sur les places.
Nombreux étaient ceux qui se retrouvaient dans la soirée au bal des sapeurs pompiers qui était très prisé.
Jean Vidal