“Je ramenais au jour une ville engloutie et qui devenait vivante.”
Antoine de Saint Exupéry Courrier Sud
Petits rappels sur la saga des caves du second sous-sol.
En 2001, une remontée de la nappe phréatique avait inondé le second sous-sol. Le parking et les caves étaient restés plusieurs mois sous plusieurs centimètres d’eau.
Les locataires ayant une cave inondée avaient sauvé ce qui pouvait l’être.
Les automobilistes avaient renoncé à garer leur véhicule au second sous-sol.
Les ascenseurs du 288 ne pouvaient plus descendre jusqu’au second sous-sol car les fosses étaient aussi inondées. Il y avait risque d’électrocution. L’arrêt avait duré plusieurs mois.
Nous n’avions pas été les seuls à subir de telles inondations. Plusieurs résidences dans le quartier avaient aussi connu ce problème.
Le problème était d’une telle ampleur que la presse s’était intéressée à nos malheurs. Le Parisien avait écrit deux articles et FR3 était venue interviewer le président de l’association de l’époque, Richard Neuillet, dans le cadre de l’émission Vérité oblige.
Notre bailleur avait décidé de supprimer les caves du second sous-sol. Elles avaient alors été murées.
Les locataires ayant perdu l’usage de leur cave ont depuis demandé qu’on leur rende une cave. Nous avons toujours œuvré en ce sens. Depuis plusieurs années, le problème des caves a été une priorité pour notre association. Nous avions suggeré deux solutions à notre bailleur. L’une était d’allouer une cave d’un appartement qui se libérait à un locataire ayant perdu la jouissance de sa cave. Cette solution était compliquée administrativement pour notre bailleur : il fallait ôter un m2 de surface corrigée d’un appartement pour le réintégrer dans un autre. Cela nécessitait certaines démarches assez lourdes. L’autre solution (qui nous paraissait la meilleure) était de restituer tout simplement les caves aux locataires.
La constance a du bon. Aujourd’hui, les caves du second sous-sol vont être réhabilitées et restituées aux locataires qui le désirent.
Nb : la cave fait partie des équipements de nos appartements. Chaque équipement possède une équivalence en surface corrigée. (la surface réelle est la superficie du logement. La surface corrigée est calculée en incluant l’équivalent, la correspondance en m2 des éléments de confort du logement. C’est la surface corrigée qui sert à calculer le montant du loyer). Une cave correspond à un m2 de surface corrigée. Les locataires qui voudront récupérer leur cave verront le m2 de surface corrigée correspondant à la cave réintégré dans le montant de leur loyer.
Certains locataires pensent que ce m2 de surface corrigée n’a jamais été soustrait dans leur quittance de loyer. L’association s’était assuré que cela avait été bien effectué. Cela a bien été fait en 2004 mais était quasiment passé inaperçu : cela avait été soustrait sur la quittance de février, juste après l’augmentation de loyer de janvier. A quelques centimes près, les loyers des locataires concernés n’avaient donc pas changé.
Les risques d’inondations à l’avenir.
Nous nous situons dans une zone inondable. Notre résidence se trouve dans une boucle de la Seine. La nature géologique du terrain favorise la remontée de la nappe phréatique (Asnières s’est construite sur une zone marécageuse), nous nous trouvons non loin de l’ancien Fossé de l’Aumône. De nombreux travaux ont été effectués ces dernières années qui ont restreint l’espace disponible pour la nappe phréatique (autoroute, métro…)
Nous ne sommes donc pas à l’abri et connaîtrons certainement de nouveau ce problème. C’est pourquoi notre bailleur recommande de ne placer aucun objet de valeur dans les caves du second sous-sol.
Ainsi que nous pouvons le voir sur les cartes postales datant de 1910, notre quartier avait déjà été victime des eaux de la Seine. Lors de la grande crue de 1910, l’eau avait envahi le quartier nord.
Notre ami Jean Vidal, fin connaisseur de l’histoire d’Asnières, nous a expliqué que l’eau avait commencé à sortir par les égouts à l’angle de l’avenue d’Argenteuil et de la rue du Ménil. Tout près de chez nous…
A tous les échelons (national, régional…) des dispositifs de prévention et d’information, d’alerte ont été élaborés. comme vigicrues Vous trouverez des renseignements sur le site du conseil général des Hauts de Seine ou de la préfecture des Hauts de Seine.
Une plaquette a été réalisée conjointement par le conseil général des Hauts de Seine et par la préfecture des Hauts de Seine.
Sur le site de la Direction Régionale de l’Environnement vous trouverez non seulement des informations sur les risques de crues, des informations régulières sur les niveaux d’eau de la Seine et de ses affluents mais aussi les reproductions de nombreux documents datant de la grande crue de 1910.
Les risques de nouvelles inondations sont réels mais restent exceptionnels. Jusqu’à ces inondations de 2001, notre résidence n’avait jamais connu un tel phénomène (notre résidence a été construite en 1974). Quelques mesures de prudence permettront de retrouver enfin un usage quasi normal des caves du second sous-sol.
SPR